fin de droit

de quel droit

Écrire, c’est travailler les signes et les formes, les symboles et les images, les lois et les croyances qui emmurent, limitent notre société. Par la force de l’imaginaire, nous déplaçons sans cesse les limites et les murs, les frontières et les barrières. Ce mouvement aide à l’autonomie de chaque individu. L’enfant ne renonce à la dépendance, n’entre dans l’imaginaire social, que parce qu’on lui a promis un rôle futur. Lorsque la société ne tient pas ses promesses, l’enfant devenu jeune devient sauvage. Tous les problèmes d’exclusion marquent l’impossibilité de franchir la barrière sociale. Il faut donc permettre le passage d’une culture à l’autre, l’ouverture des cultures les unes aux autres, franchir les limites, les divisions, dans un espace toujours en mouvement. Permettre que l’imaginaire et la symbolique de tous (et surtout de ceux qu’on a mis en marge de l’Histoire, de la scène publique ) soient reconnus. Seul le dépassement des normes sociales intériorisées par chacun sous forme de préjugés dans une alchimie en œuvre dans la création artistique permet l’exercice de la liberté. C'est ce que tout au long de sa vie d'artiste, de poète, d'homme de spectacle, Yvon Le Men a voulu, a fait, a réalisé patiemment, de scène en scène, de ville en village, de pays à pays. C'est cela que les nouveaux policiers de la pensée veulent lui faire payer, dans ce monde où la finance dicte la loi et l'iniquité. C'est pour cela qu'il faut que nous soyons tous solidaire de ce combat hautement symbolique.

 

Ricardo Montserrat

Mis à jour le 12 janvier 2016

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