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Station B\u00e9lv\u00e9d\u00e8re. Cinq ans plus tard. Toujours les m\u00eames les tags. Mais apr\u00e8s l’hiver, si je peux qualifier ainsi un \u00e9pisode o\u00f9 narcissisme, autocratie, activisme et lib\u00e9ralit\u00e9 ont occult\u00e9 toute vision politique, c’est un vrai printemps qui m’attendait ce matin sur le quai du tramway. Plus de bidons \u00e9ventr\u00e9s ni de r\u00e9sidus de chantier. Au chaos a succ\u00e9d\u00e9 un jardin ouvrier, une communaut\u00e9 maraich\u00e8re. Egalit\u00e9 des parcelles, abris pour tous les outils. Et toujours la m\u00eame Mariane, libert\u00e9 guidant le peuple, regardant cette fois pousser l\u00e9gumes et fleurs. Je vais donc reprendre mon blog. Cinq ans de d\u00e9pit et de...<\/p>\n <\/div>\r\n <\/div>\r\n \r\n
P\u00e8re Lachaise \u00e0 Paris. Madeleine \u00e0 Amiens. Qu’est-ce qui nous attire ainsi, une fois de plus, dans un cimeti\u00e8re ? La nature pr\u00e9serv\u00e9e en pleine ville ? Ici rien de tel. Au fa\u00eete d’une colline, point d’arbre, une grande concentration de tombeaux domine les deux vall\u00e9es, rives urbaines de la Vienne urbaines et bords banlieusards de l\u2019 Aurence. L’abandon ? Ici aussi les filiations semblent s’arr\u00eater dans l’entre deux guerres ; les caveaux s’effondrent, les croix s’inclinent faute de descendance d\u00e9vou\u00e9e. Pas de fleurs, couronnes de fa\u00efence. C’est peut-\u00eatre simplement le t\u00e9moignage d’un exode rural, d’un d\u00e9part vers les grandes...<\/p>\n <\/div>\r\n <\/div>\r\n \r\n
J’avais fait r\u00e9f\u00e9rence \u00e0 ce livre , d\u00e9couvert lors d’une lecture publique, dans \u00ab\u00a0Page 99\u00ab\u00a0. Essay\u00e9 de traduire cet univers de blues, ce spleen de m\u00e9lop\u00e9e que provoquait ce long po\u00e8me (quelque 110 pages) qui chantait le souffle de Chet Baker et pleurait sa subite disparition. \u00ab\u00a0De par son chant, Chet Baker est du c\u00f4t\u00e9 des po\u00e8tes. De par son Destin, il rejoint les tragiques. De son vivant, il enchantait…\u00a0\u00bb Ce confinement, \u00e9tait donc l’occasion, apr\u00e8s une s\u00e9v\u00e8re s\u00e9lection de pages, de pr\u00eater mon propre souffle \u00e0 celui du po\u00e8me de Z\u00e9no Bianu, de me laisser porter par le souffle...<\/p>\n <\/div>\r\n <\/div>\r\n \r\n
\u00a0 \u00a0 \u00a0 \u00ab\u00a0Au bistrot de la place Le percolateur tout-puissant Mart\u00e8le les premi\u00e8res mesures De la longue nuit.\u00a0\u00bb Aur\u00e9lia Lassaque \u00a0 \u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0\u00a0 Miracle\u00a0: La nuit est sombre quand nous arrivons (assurez-vous de la complicit\u00e9 d\u2019un autochtone ou au moins de celle d\u2019un GPS moderne) au Caf\u00e9 Th\u00e9odore perdu dans les hauteurs de Tr\u00e9drez-Locqu\u00e9meau. \u00ab\u00a0Au bistrot de la placeLe percolateur tout-puissantMart\u00e8le les premi\u00e8res mesuresDe la longue nuit.\u00a0\u00bb \u00ab\u00a0Al troquet de la pla\u00e7aLo percolator omnipotentMarteleja las primi\u00e8ras mesurasDe la longa nu\u00e8ch\u00a0\u00bb Un improbable bistrot, grand zinc, po\u00eale qui ronfle, tables en bois et biblioth\u00e8ques h\u00e9t\u00e9roclites o\u00f9 chaque revue, recueil, BD, livre...<\/p>\n <\/div>\r\n <\/div>\r\n \r\n
J\u2019ai lu dans \u00ab\u00a0Le Monde\u00a0\u00bb ce matin 26 mars 2020\u00a0:\u00a0\u00ab\u00a0Accusant l\u2019ex\u00e9cutif d\u2019impr\u00e9paration\u00a0ou de\u00a0manque de r\u00e9action\u00a0face \u00e0 la crise, responsables de l\u2019opposition et membres du monde de la sant\u00e9 annoncent le lancement d\u2019enqu\u00eates parlementaires ou de proc\u00e9dures p\u00e9nales. C\u2019est un sujet tabou, qui repr\u00e9sente pourtant une source d\u2019inqui\u00e9tude majeure au sommet de l\u2019\u00c9tat : la peur d\u2019\u00e9ventuelles poursuites judiciaires contre des membres du gouvernement suite \u00e0 la gestion de la crise du coronavirus. [\u2026]\u00a0\u00a0Une v\u00e9ritable \u00e9p\u00e9e de Damocl\u00e8s pour le pouvoir. [\u2026] Avec un mot d\u2019ordre : le sommet de l\u2019\u00c9tat devra \u00ab\u00a0rendre des comptes\u00a0\u00bb. [\u2026] Autant de d\u00e9clarations qui agacent...<\/p>\n <\/div>\r\n <\/div>\r\n \r\n
Extrait de \u201cLe D\u00e9sert de Retz\u201d (dans En Pays connu, 1950) de Colette. Point n\u2019est besoin de guide pour monter jusqu\u2019\u00e0 la m\u00e9tairie qu\u2019effondrent ses parures de roses et de vigne. De l\u00e0 le regard visite, comme un beau corps se lit sous une fourrure \u00e9paisse, le dessin naturel du D\u00e9sert, l\u2019heureux vallon dont se servit un homme de cour qui par chance fut un homme de go\u00fbt. Montueux, vari\u00e9, ouvert en son centre \u00e0 la lumi\u00e8re et \u00e0 la course des eaux, perc\u00e9 d\u2019all\u00e9es qu\u2019on devine, l\u00e0 blanchi de houx panach\u00e9s, rougi de h\u00eatres pourpres, le domaine est...<\/p>\n <\/div>\r\n <\/div>\r\n \r\n
Laure et Yaya sont de d\u00e9m\u00e9nagement entre Bordeaux et H\u00f4pital-Camfrout. Ils nous d\u00e9posent les filles du vendredi soir au dimanche soir. Miya est adorable. Repas, coucher sans pleur (juste le temps de r\u00e2ler pendant la mont\u00e9e d’escalier puisque sa soeur reste avec Pap\u00e9 le temps de quelques histoires compl\u00e9mentaires), nuits de 11 heures dans notre chambre o\u00f9 nous l’entendons \u00e0 peine (parfois pas assez pour Chantal qui tend l’oreille \u00e0 l’\u00e9coute d’un signe de vie !). Et dans la journ\u00e9e quel dynamisme des deux filles. Le couloir est une piste de sprint, le fauteuil multicolore un trampoline dans lequel on...<\/p>\n <\/div>\r\n <\/div>\r\n \r\n
Lire \u00e0 haute voix. C’est un de mes plus grands plaisirs. Souvent seul dans le salon, parfois pour l’oreille complice de Chantal, rarement en public. Et pourtant quand le public est l\u00e0 tout proche, que l’on sent son adh\u00e9sion, que l’on per\u00e7oit comme un \u00e9cho, c’est alors que la voix se place intuitivement, que les nuances viennent naturellement, que le plaisir de la lecture est d\u00e9cupl\u00e9. Quand Aline m’a propos\u00e9 de lire du Boris Vian pour le 100\u00e8me anniversaire de sa naissance \u2014 Vian, l’auteur f\u00e9tiche de ma jeunesse ; les vers extraits du recueil \u00ab\u00a0Je voudrais pas crever\u00a0\u00bb calligraphi\u00e9s \u00e0...<\/p>\n <\/div>\r\n <\/div>\r\n \r\n