< PreviousPage • 60 • Page 99, Journal d’un lecteurLecture anachronique. Mais non. Si contemporaine, car le même jour je lisais dans Le Monde un sujet10 qui a dû à son tour alimenter les discussions de pause-café, « […] Prenons l’exemple du bitcoin […] des cryptomonnaies [qui] sont le résultat d’une [passionnante] pensée libertarienne et un peu anarchiste […] ».Mais je m’égare. Ou plutôt l’évidente contemporanéité des scènes proustiennes m’éloigne de mon projet initial et la place manquera bientôt dans les quelques feuillets dont je dispose pour y relater mes lectures des chimères du XXIe siècle.Intelligence artificielle et homme augmenté : Supposons que vous soyez un peu dépassé, que vous soyez toujours en retard d’une vague technologique, que, à peine dompté le premier ordinateur, vous ayez eu du mal à tisser la Toile, puis que vous soyez perdu dans Le Nuage, ou que pour vous Cellule ne rime pas avec Souche, bref que vous soyez un peu dépassé (ou même que vous ne le soyez pas) ; supposons que, pour rattraper ce retard, il vous soit impossible de lire tous les indigestes « machin-pour-les-nuls » ; mais supposons que vous aimiez le dépaysement, les grands espaces, l’aventure, l’action, le suspense, la poésie, l’amour, la diversité d’écriture, bref tout ce qui fait un magnifique roman épique, L’invention des corps11 de Pierre Ducrozet est pour vous. Solidaire d’Álvaro, poignant migrant et geek, et d’Adèle, brillante scientifique, j’ai exploré les réseaux du World Wide Web et les cellules du corps humain, j’ai tremblé devant les rêves fous des transhumanistes. Et, tour de force, porté par le récit, Pierre Ducrozet m’a limpidement fait comprendre (et parfois découvrir) cinquante ans d’inventions technologiques et côtoyer leurs géniaux-cynico-démagos inventeurs (car les protagonistes sont souvent bien réels). J’ai tellement été conquis par ce livre, qu’à peine lu, je l’ai offert à mes enfants comme un très utile roman d’aventures, comme je l’avais fait autrefois pour quelques Jules Verne.Cryogénie et immortalité : Zero K12 de Don DeLillo a été la plus proustienne de mes lectures. Proust aurait apprécié cette immersion dans un étrange et ultime salon, un centre aseptisé de cryosuspension13 — car il s’agit bien, à 130° au-dessous de zéro, d’une suspension entre temps perdu et temps futur — où, accompagnant un être cher se faire congeler pour ressusciter un jour probable, il aurait décortiqué les arguments des promoteurs, « Sommes-nous en train de simuler la fin pour l’étudier, voire y survivre ? Sommes-nous en train d’adapter l’avenir pour l’intégrer dans notre cadre immédiat ? Viendra un jour où la mort sera inacceptable, même si la vie sur la planète est de plus en plus précaire » et se serait longuement interrogé, lui qui aimait tant ses parents, « me voici confronté à la mort d’une femme que j’admire et à la mort affreusement prématurée de l’homme qu’elle aime, qui se trouve être mon père. Et moi dans tout ça ? ».10 “La bourse de Chicago institutionnalise le bitcoin”, par Arnaud Leparmentier, Le Monde du 11 décembre 2017.11 L’invention des corps, de Pierre Ducrozet, Actes Sud, 2017.12 Zero K, de Don DeLillo, Actes Sud, 2017.13 Ou cryoconservation. Services préventifs pre-mortem proposés aujourd’hui aux Etats-Unis et en Russie. À noter que la vie en EHPAD, le suicide assisté ou la cryoconservation, trois options radicalement diffé-rentes de la fin de vie — ou d’espérance de vie pour la dernière — sont budgétairement équivalentes ! Page 99, Journal d’un lecteur • Page • 61Don DeLillo, comme Proust l’aurait fait, prend le temps de contextualiser, d’observer, puis de tirer le fil, conscient et inconscient, de cette chimère : presque mourir, volontairement, pour renaître. Mais alerte : « N’avez-vous pas ressenti cela ? La perte d’autonomie, l’impression d’être rendus virtuels. […] Ne vous arrive-t-il pas de vous sentir désincarnés ? […] Tous ces capteurs, dans les pièces, qui vous observent, vous écoutent, surveillent vos habitudes, évaluent votre potentiel. Toutes ces données connectées destinées à vous incorporer dans les mégadonnées. Y a-t-il quelque chose qui vous mette mal à l’aise ? Pensez au technovirus, à la panne générale des systèmes, à l’implosion mondiale ? Ou est-ce plus personnel ? Vous sentez-vous précipités dans une atroce panique numérique qui est partout et nulle part ? »Zéro K mais pas Zéro risque ! Faut-il donc renoncer à l’éternité ?Réparation : C’est une approche très différente de notre présent et de notre futur que Marie Darrieussecq, dans Notre vie dans les forêts14, romance.Si, de tous les livres sur les chimères du XXIe siècle, c’est celui qui m’a touché le plus, peut-être parce qu’il est le moins technophile et le plus suggestif, je ne vous en dirai pourtant pas plus, bien que cela me démange. Je lis souvent la quatrième de couverture. C’est ce que j’ai fait… à tort. Cinq lignes seulement et c’était déjà trop d’indices. C’est un livre dans lequel j’aurais dû me jeter sans idée préconçue pour me laisser guider dans les forêts, m’y perdre et me faire surprendre.Alors, chut ! Je me tais.14 Notre vie dans les forêts, de Marie Darrieussecq, P.O.L , 2017.Page • 62 • Notes de lectureNotes de lecturePar Marie-France Le CabellecAu gré des jours, de Françoise Héritier, éditions Odile Jacob, 2017Dans son dernier livre Au gré des jours paru peu de temps avant sa mort, Françoise Héritier nous livre une suite à sa précédente publication de 2012 Le sel de la vie qu’elle nomme « fantaisie ». Elle continue de recenser les petits faits, les sensations, les émotions, ces « imperceptibles petits riens » qui donnent du goût à la vie, et font qu’elle est belle. Françoise Héritier, anthropologue, était professeur honoraire au Collège de France où elle a succédé à Claude Lévi-Strauss.La première partie de son livre appelée De bric et de broc poursuit la liste de ses souvenirs. Cet inventaire à la Prévert est le support de la construction de son identité, de son existence. « Quelque chose s’est passé dans mon enfance qui m’a donné une forme de solidité […] avoir connu un peu la brûlure de la faim pendant l’exode de 1940 ». Pêle-mêle, les souvenirs de sa vie défilent : l’enfance, les affects, les sensations, les odeurs… « Retrouver, ravie, les moyens mnémotechniques d’autrefois : mais où est donc ornicar (mais, ou, et, donc, or, ni, car), conserver tel un trésor une boîte de plumes Sergent Major, aimer le contact du velours ras, des pêches duveteuses, ainsi que l’odeur de tabac blond de certaines vestes d’homme en tweed, ressentir la douceur fanée d’une vieille maison, apprécier le braiement teigneux des ânes, regretter le son des cloches à la volée associé au temps pascal […] ». Pleines de sensibilité, des références cinématographiques, musicales, littéraires, de peinture émaillent également son inventaire : « porter au pinacle la présence physique terrassante de Robert Mitchum, se souvenir de l’émoi tendre avec lequel on lisait les Notes de chevet de Sei Shônagon, contempler extatiquement le Chardonneret minuscule enchaîné tout seul […] au musée ». A travers ces « petits riens » écrits dans un style précis et économe – différent de celui utilisé dans ses publications d’anthropologie – se dessine le portrait d’une femme sensible, sensuelle, libre, engagée, féministe, aimant les mots et la vie.La deuxième partie Façonnages, différente, donne des indications sur elle-même, ses rencontres, son parcours, ses pensées. Elle présente sous forme imagée comment l’énumération de ses souvenirs de la première partie, a servi de support à l’élaboration de son existence. L’auteure raconte, parfois de façon comique, sa vie professionnelle atypique, fortement influencée par Claude Lévi-Strauss. Sans jamais chercher à « faire carrière », elle lui voue un profond respect, et en livre un savoureux portrait : « avoir révéré et aimé cet homme au sage regard d’éléphante matriarche surtout de profil et qui ressemblait aussi Notes de lecture • Page • 63parfois […] à l’illustre Groucho Marx ». Elle termine la partie Façonnages par un merveilleux hommage à l’amitié « je ne recherche rien tant que cette simple amitié-là, sans arrière-pensées, sans ambiguïté, simplement parce que c’est nous et qu’on s’aime ».Sa dernière phrase résonne comme un présage « Fermez doucement la porte derrière vous ».Elle a laissé quelques pages vierges à la fin de son ouvrage invitant le lecteur à la quête des sensations constituant son identité. Par Patrick FouretsLe livre des nuits, de Sylvie Germain, éditions Gallimard, 1985Victor-Flandrin Péniel, dit Nuit-d’Or-Gueule-de-loup, homme fantastique – tache d’or irise son œil gauche, transmise à toute sa descendance – traverse trois guerres entre 1870 et 1945, épouse quatre femmes, reçoit nombre d’enfants marqués par la gémellité et des destins incroyables. L’auteure nous fait suivre sa marche de vie dictée par sa grand-mère – depuis les gens de l’eau vers les gens de la terre : « La terre est vaste, et quelque part certainement existe un coin où tu pourras bâtir ta vie et ton bonheur. C’est [un] endroit […] perdu au bout du monde dans l’indifférence et l’oubli, – sauf lorsque les maîtres des royaumes jouent à la guerre […] ».En relisant ce roman, j’ai redécouvert la force des mots et des images présentes à chaque page du livre. La sixième nuit – l’épilogue – s’apparente à un poème en prose. La construction de ce conte fantastique est rythmée par cinq « Nuits » : Nuit de l’eau – Nuit de la terre – Nuit des roses – Nuit du sang – Nuit des cendres – d’égale intensité dramatique, terrible, mais d’une richesse rare – ode à la vie renaissant sans cesse au malheur qu’elle procure. « La terre lentement sortait de l’épuisement et des blessures que lui avaient procuré l’occupant, les troupeaux se reformaient, les moissons recommençaient […] ». L’auteure exprime sa foi chrétienne sans dogmatisme, mais au niveau de l’humain ordinaire. Son roman est hors normes, allégorique autour de la famille Péniel, confrontée :A l’eau des canaux « à l’horizontale d’un monde arasé par la griseur du ciel, – et recrue de silence. »A la terre demeurant – « corps infiniment millénaire doué d’une force fantastique, prêt à poursuivre sans faillir ses cycles éternels. »A la guerre, « qui ne cessait de faire retour, comme les moissons, les équinoxes ou les menstrues des femmes ». « Et pour l’honorer […] on étendait des drapeaux aux fenêtres. […] comme des beaux mouchoirs de fête. Mais ces grands mouchoirs à rayures devraient bientôt s’avouer insuffisants pour essuyer toutes les larmes et le sang versé. » Page • 64 • Notes de lectureL’écriture est très construite avec des accents baroques. L’imagination de l’auteure foisonnante nous met en situation de nous interroger sur : Les drames de notre Histoire nationale : « Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur […] Si c’est tuer ou mourir. […] Là-bas, il y aura de vrais hommes devant nous […] Que devient-on quand on a tué des hommes ? ». Les réactions humaines aux événements par exemple en rassemblant deux jumeaux – le mort et le survivant – en une seule personne désormais « Deux-frères ». Sur le sens de la vie ressuscitant en permanence de sa fange pour offrir du bonheur simple.« Pour ces deux-là, devenus cendres, il devait retrouver Ruth, afin qu’en plus de leur propre amour ils vivent désormais l’amour que leurs enfants n’avaient pas eu le temps de vivre. »Hymne à la vie dans son théâtre de terre et d’eau, où l’humain passe puis transmet. « Mais le livre ne se refermait pas pour s’achever et se taire […]Nuit-d’Ambre, était à son tour voué à lutter dans la nuit. Au mi-nuit de la Nuit. »Ce premier roman est aussi et surtout un hymne à la littérature. Son deuxième roman, Nuit-d’Ambre (Gallimard, 1987) vient prolonger Le Livre des Nuits. Son troisième roman, Jours de colère (Gallimard, 1989), a obtenu le prix Femina.Ces trois ouvrages forment la pierre angulaire de la richesse littéraire de Sylvie Germain.Par Patrick FouretsAlma, de Jean-Marie Gustave Le Clézio, Gallimard, 2017« Je ne suis pas né dans ce pays, je n’y ai pas grandi, je n’en connais presque rien, et pourtant je sens en moi le poids de son histoire, la force de sa vie […]. Avant même d’y avoir songé, j’avais déjà commencé le voyage. »Alma est la quête personnelle de Jean-Marie Gustave Le Clézio dont la famille bretonne a émigré à l’île Maurice au XVIIIème siècle. C’est un récit à deux voix. Celle de Jérémie Felsen décidant d’aller à la rencontre de son passé, au prétexte de s’intéresser au destin du Dodo – l’étrange oiseau qui peuplait l’île à l’arrivée des premiers colons au XVIIème siècle. Celle de Fe’sen Coup de ros, l’admirable hobo, Mauricien handicapé par la maladie qui le ronge.Le double récit met en situation les deux îles Maurice antagonistes. Dans l’une – le paradis du commerce touristique – vit (ou survit ?) Kristal, une mineure prostituée. L’autre s’identifie à Aditi, fille de la forêt, ce qu’il en reste. Sa beauté Notes de lecture • Page • 65sauvage originelle ayant été saccagée par les planteurs de cannes à sucre – esclavagistes sans scrupule – venus faire fortune sur l’île. Leur premier crime sera l’extermination du Dodo.Jérémie Felsen « veu[t] voir toutes les traces, remonter à la source de toutes les histoires. Ce n’est pas facile […] l’oubli a recouvert cette île, l’a enveloppée d’une membrane souple et laiteuse d’illusion. »La construction en fragments du roman donne à l’auteur toute la souplesse nécessaire pour nous faire parcourir l’île dans les pas de Jérémie ou du Dodo. Elle nous permet de changer de siècle, de continent. Elle éclaire sur la ruine ou la prospérité des colons, le sort des esclaves arrachés au continent africain, le cyclone d’argent et de pouvoir qui a dévasté les traditions locales. Le langage créole, utilisé par séquences par J.M.G Le Clézio restitue toute la couleur de naïveté, de misère morale et physique du Dodo jusqu’à l’empathie pour sa vision de la vie.La force du roman tient dans les mots choisis pour expliquer le destin de chaque personnage, dans la vérité de sa propre histoire. Chaque chapitre est une scène de théâtre où le lecteur est invité à s’interroger sans être influencé par le narrateur. La richesse didactique se suffit à elle-même. L’île Maurice devient symbolique, d’une époque révolue ou du temps actuel. Chaque personne venant à la rencontre du lecteur expose sa destinée – fatalisme ou dynamisme ? La question se retourne sur lui et le renvoie à sa propre histoire. Ce n’est pas la moindre qualité de ce roman remarquable !« Je suis venu à Maurice pour une autre quête que celle de l’oiseau disparu. Pour tenter d’assembler les morceaux, non pas pour comprendre, mais parce que sans cela il n’y a pas de paix ni de clarté, ça doit être une question d’équilibre. »Page • 66 • Notes de lecturePar Patrick GuillardDans la lumière et les ombres : Darwin et le bouleversement du monde, de Jean-Claude Ameisen, éditions Fayard et Seuil, 2008Darwin, vous connaissez de nom. « OUI, l’origine des espèces ». Qui n’en a pas entendu parler ?Mais l’homme Darwin, celui qui doutant de l’accueil fait à son ouvrage attendit plus de vingt ans, accumulant les exemples pour illustrer ses thèses et les rendre crédibles. Celui qui ne se résolut finalement à publier que parce qu’il se vit doublé par Alfred Russel Wallace... bientôt son ami. Celui qui dans ses carnets secrets s’effrayait à la réaction de sa femme s’il lui montrait les preuves de la non supériorité de l’homme, de l’inutilité de Dieu…C’est de cet homme que Jean-Claude Ameisen nous parle. Mais pas seulement.Le petit bout de la lorgnette ?Marié à sa cousine Emma, une pieuse anglicane, Charles sait combien ses « hérésies » posent problème envers la foi. Or Darwin, de santé fragile, ne put accepter de s’opposer frontalement à sa femme qui craignait pour sa vie éternelle. C’est donc dans des carnets secrets qu’il fit part de ses scrupules. Vous savez les scrupules qui vous minent comme la petite pierre pointue qui se glisse entre la sandale et votre pied et qui perturbe votre progression.Vous trouvez cette comparaison un peu hasardeuse, surfaite, frelatée ? C’est pourtant l’étymologie du mot scrupule (du latin scrupulus), la petite pierre que les soldats romains craignaient lors des marches. Notre naturaliste était un homme à scrupule. Je devrais écrire : scrupules. Car bien des freins le hantaient.Et il essaya de parer, éviter par avance, toutes les controverses vingt ans durant. Il s’efforça de prouver que sa théorie était fausse pour l’éprouver. Aussi, en 1858, lorsqu’Alfred Russel Wallace voulut publier une spéculation semblable, il sut qu’il ne devait plus attendre. Ce fut donc ensemble, dans une présentation commune qu’ils firent connaître leurs théories.Et dès 1859 parut De l’origine des espèces.Un ample tableau largement brossé. Donner des détails biographiques, faire entrer dans la vie de Darwin, est-ce n’envisager sa pensée que par le petit bout de la lorgnette ?Jean-Claude Ameisen ne se contente pas de raconter l’homme et son œuvre dans son temps. Il brosse large et loin.Et donne à voir les incidences de sa pensée, bien des années plus tard, jusqu’au « darwinisme social » et ses errements racistes, jusqu’aux interdictions d’enseigner le Darwinisme dans des états du sud des Etats-Unis, ... jusqu’aux cellules souches.La science de maintenant. Notices biographiques • Page • 67Jean-Marc Baholet : né en 1969 à Poissy dans les Yvelines. Etudes de philosophie et ethnologie à l’Université Paris X Nanterre. Publication de poèmes pour la revue Arpa en 2003. Bibliothé-caire à la Cité des sciences et de l’industrie.Hervé Duval : peindre, décider, douter avec pour but explorer le plus intime de soi. Trouver l’équilibre entre la maîtrise et le hasard pour être le premier surpris devant la toile achevée. Artiste atypique doué d’observation, il utilise aussi bien la plume de goéland que la ponceuse pour réaliser ses travaux.Patrick Fourets : membre des Chantiers d’écriture créés par Gérard Noiret à la bibliothèque d’Achères. 5 nouvelles (concours Première ligne), un conte pour enfants, non publiés. A publié plusieurs textes dans la revue incertain regard.Jean-Paul Gavard-Perret : né en 1947 à Chambéry, il est écrivain et critique d’art contemporain.Martine Gouaux : née en 1947, une enfance en Afrique, des racines dans les Pyrénées Orien-tales, dites aussi Catalogne nord, une famille dans la région parisienne et l’aventure des Chantiers d’écriture animés par Gérard Noiret à la bibliothèque d’Achères.Patrick Guillard : - Vous avez déjà été pris par le charme d’un conte, d’un roman, d’un film ? - Pareil pour moi : imaginez un jeune grand-père qui aimerait savoir raconter des histoires à son petit-fils. Il se prépare et ce n’est pas facile. Il essaye de mettre un mot à côté de l’autre parce que créer un univers et faire rêver un enfant c’est porteur d’avenir. Voilà toute l’histoire. Claudine Guillemin : géologue, retraitée de l’Education Nationale depuis 2010, elle a pu appré-cier le Maroc et ses habitants lors de voyages et séjours de plusieurs années et constate la dégradation de notre biosphère en danger. A la bibliothèque d’Achères, elle a participé à l’écri-ture de livres pauvres en 2017.Alexis Hubert : né en 1991 à Rennes, il y écrit une thèse sur Bernard Noël. Publié dans quelques revues de poésie (Résonance Générale, Paysages Ecrits, Remue.net), il collabore éga-lement avec des peintres (Philippe Agostini, Max Partezana, Caroline François-Rubino) et des photographes (Adèle Nègre, Cédric Merland) sous la forme de livres pauvres.Nicolas Jaen : né le 2 février 1981 à Toulon. Derniers ouvrages publiés : Livre noir (L’Atelier des Grames), L’angeresse (Le Frau), Les poitrinaires (Clapàs). Marie-France Le Cabellec : membre du comité de rédaction d’incertain regard, contribue aux pages des Chantiers d’écriture, animés par Gérard Noiret.Benoît Lepecq : auteur, acteur et metteur en scène. Il a fondé sa compagnie théâtrale et crée ses propres spectacles, publiés aux éditions de l’Amandier. Il est responsable du département art dramatique au conservatoire de Dunkerque. Au cinéma, il a travaillé avec Andrzej Zulawski, Jean-Paul Belmondo, Serge Moati, Marie-France Pisier…Ronda Lewis : d’origine américaine, agrégée d’anglais, elle s’intéresse surtout à la poésie et à la nouvelle.Page • 68 • Notices biographiquesGérard Leyzieux : né en 1953 à Rochefort-sur-Mer, écrit principalement de la poésie. Primé à plusieurs concours français et internationaux, publie ses textes dans des revues en France ainsi qu’à l’étranger. Il publie ses mots modelés à l’émotion dans la mobilité du son également dans différentes revues électroniques et contribue régulièrement à plusieurs sites littéraires.Claude Luezior : poète, romancier, nouvelliste, Claude Luezior est un écrivain suisse d’expres-sion française. Une cinquantaine d’ouvrages ont été édités, surtout à Paris. Son recueil Furtive a été primé par l’Académie française. Son site : www.claudeluezior.weebly.comHervé Martin : vit près de Rambouillet. Il a travaillé dans le secteur social en tant que Moniteur d’atelier au sein d’un ESAT. Publié dans différentes revues, il est l’auteur de plusieurs livres dont Métamorphose du chemin aux éditions Éclats d’encre. Son dernier recueil de nouvelles, Dans la traversée du visage, est paru en 2017 aux éditions du Cygne.Michel-Ange Moukaga : né en 1984 à Paris, auteur-compositeur, vit un temps en Vendée où il développera sa sensibilité artistique. Membre du comité de lecture Short Édition, il écrit en tous genres de poésie et s’essaie depuis peu à la nouvelle littéraire. Membre de la Société des Poètes Français, a été publié récemment dans les revues : Lichen, Florilège, l’anthologie Flammes Vives 2017.Thérèse Palou : née en 1951. Depuis 2000, a écrit des poèmes pour plus d’une vingtaine de livres d’artistes avec les plasticiennes Klasien Boulloud et Mija Allouche. Ces livres sont présen-tés à diverses manifestations (Marché de la Poésie, Pages, Délires de livres...). Elle aime aussi l’Image et présente lors d’expositions ses photographies sur le thème de la nature.Jean Perguet : lecteur nomade, sa seule boussole est la curiosité. L’écriture n’est pour l’instant qu’un simple instantané de ses pensées ; la forme un plaisir qui peut être partagé.Rosie Pinhas-Delpuech : née à Istanbul dans une famille où l’on parle le français (sa « langue père ») mais aussi l’allemand (langue de la mère, « greffe contre nature ») et le judéo-espagnol (langue « domestique »). Le turc est « la langue du dehors ». A dix-huit ans elle part faire des études en France, puis passe une douzaine d’années en Israël. Après avoir enseigné la littérature et la philosophie, elle s’établit définitivement à Paris où elle devient traductrice et écrivaine. Elle dirige la collection des lettres hébraïques aux éditions Actes Sud et enseigne à l’Ecole de Traduction Littéraire. Babak Sadeq Khandjani : né en 1981, a fait des études de littérature française et a commencé à apprendre la langue grecque en autodidacte. Il a traduit des poèmes pour différentes revues littéraires françaises et grecques, et également trois livres : Le Loup (Marcel Aymé, en persan), Sur le quai/ Après la bataille, (Denis Emorine, en grec) et Les Murs de sable (Chahab Mogharabin, en français). Clément G. Second : a grandi au Maroc. Après cinquante années en France, vit en Espagne depuis 2007. A constamment écrit depuis l’adolescence : poèmes, nouvelles, théâtre, notes sur l’écriture. Plusieurs recueils en cours ou achevés, dont Porteur Silence paru en 2017 aux éditions Unicité. Publications dans Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Décharge…Anaïs Varlet : née en 1989, vit en France. Etudes de Philosophie et de Théologie à Lyon et à Toulouse. Quelques autres poèmes en cours de publication dans la revue Lichen.Kéti Vassilakou : née à La Canée. A étudié l’archéologie à l’université d’Athènes et travaillé comme philologue dans l’enseignement secondaire. Elle vit à Athènes. En 2008, elle a fait ses premiers pas dans la littérature avec un recueil de nouvelles. Elle est l’auteure de quatre recueils de nouvelles et un recueil de poèmes.Page • 69Responsable de la publication :Véronique ForensiRéalisation :Service Bibliothèque et service Communicationde la mairie d’AchèresToutes les illustrations sont de Hervé Duval © H. DuvalL’exactitude des extraits cités par les auteurs est de leur responsabilité.Les auteurs demeurent propriétaires de leurs textes.ISSN 2105-0430www.incertainregard.comwww.bibliotheque-acheres78.fr1, place de la Jamais contente, 78260 AchèresNext >