Au bout de Quend, du bois dans les dunes. Vendredi 6 mai 2011

Il y a déjà plus d’un an, entre Marquenterre et Quend, grimpés sur le dune côtière pour profiter d’un coucher de soleil, nous avions découvert, blottis dans les sables et les oyas, en arrière plan, des maisons en bois assez surprenantes, sorte de tepee anguleux lavés par le vent. Nous ne tardions pas à traîner, admiratifs, dans cet ensemble de «shelters» dont le bois gris délavé, usé, s’intègre naturellement dans le cordon dunaire. Rencontre d’un des heureux propriétaires. Bavardage autour de ce paradis et de mon livre sur la baie de Somme qui se terminera par sa proposition de nous louer sa maison à l’occasion.

Nous avons donc envahi cet univers pendant une semaine. Univers du char à voile, des immenses plages à bouchots, des sentiers entre pins laricios et un peu plus au sud des migrateurs et nicheurs de la baie de Somme. Univers à partager en famille, adultes qui découvrent le «Nord», enfants qui n’ont pas encore d’à-priori et s’enthousiasment de tout.

En ce début de mois de mai, depuis plusieurs semaines, le temps est au beau fixe. Ciel bleu sans nuage, souvent trop blanc pour de belles photos.

Nous pouvons savourer le calme de cette oasis dunaire, adultes profitant à l’aurore des ors sur les landes puis au coucher des rouges sur la mer et la plage, enfants qui dévalent les couloirs de sable. Et tous découvrant la richesse d’un maquis au printemps. Alouettes, bruants, hirondelles et martinets, gobemouches, bergeronnettes et pipits, jusqu’au minuscule troglodyte mignon.