Falmarès

Fêtes des libraires. Lectures impromptues à la librairie « Vent de Soleil » à Auray. Que lire ?

Comment donner vie au plaisir de la langue, au travail des éditeurs, au rôle des libraires ?

Par chance, je viens juste de découvrir — grâce à ses éditeurs Joëlle et Armel Mandard — un jeune poète Falmarès ( de son vrai nom Mohamed Bangoura)

Arrivé mineur isolé en France en 2016, après avoir traversé la Méditerranée dans un bateau de sept mètres avec 180 personnes à bord. Il a commencé à écrire dans son exil, en Italie et, de Paris à la Bretagne. Les éditeurs des éditions Mandarine (de Brec’h) s’enthousiasment et le publient, une, deux, puis trois fois. Son séjour en France reste incertain jusqu’en novembre 2021 alors qu’il a entamé une formation en BTS. Lecteurs, auteurs, éditeurs, journalistes se mobilisent. Joseph Ponthus l’encourage. Yvon Le Men l’invite au festival « Étonnants voyageurs ». Et enfin, consécration, Flammarion décide à son tour de l’éditer pour inaugurer une nouvelle collection, à venir.

À la veille d’une élection où une grande partie du débat (dois-je dire combat) portait sur l’ouverture au monde et aux autres, j’ai donc choisi cinq poèmes de son premier recueil, textes d’un jeune homme de 16 ans, juste arrivé en France, jetant les mots de son envie de France, sur ses carnets d’exil.

Tragédie du voyage
Lettre pour Conakry
Ami, ta langue
Le mot
Bretagne