Le 7 janvier

Nouvelle participation au concours de Nouvelles d’Achères, bien que je sache que je ne peux pas être primé. Participation donc pour le plaisir.

Cette année, thème du concours, « Jamais content(e) », en souvenir de la « Jamais Contente », cette voiture électrique qui a franchi, pour la première fois les 100 km/h. Thème ouvert.

J’avais décidé de traiter le sujet du bonheur et du désenchantement à travers 3 histoires imbriquées. Raphaël, le peintre, en train de réaliser la fresque de l’école d’Athènes et s’interrogeant sur son propre contentement. Une promenade où les philosophes étaient en train de discuter du sujet. Un photographe, Gérard Rancinan, en train de reconstituer ce tableau en faisant poser nos philosophes contemporains et leur demandant leur propre idée du bonheur.

Le mois de décembre m’avait permis de constituer un fond documentaire et de constuire les quelques personnages qui devaient composer ce récit. Aristote, Platon…, Raphaël, Margherita, Jules II…, Rancinan, Serres, Ferry, Onfray… et l’histoire murissait dans ma tête.

J’ai commencé ce récit le 7 janvier, tôt le matin. J’étais en pleine écriture quand en milieu de matinée, une brève s’est affichée sur mon écran. L’attentat de Charly Hebdo. Je suis vite sorti de ma sidération pour continuer l’écriture de ce récit qui s’est, bien sûr, transformé. Le soir il était terminé. Une semaine de correction. J’ai décidé de ne pas m’autocensurer et j’ai envoyé tel quel ce récit de 9 pages.

Je sais qu’à nouveau il a posé de nombreuses questions au jury. En particulier sur la décence. Avais-je le droit de soumettre ce texte, écrit à chaud, en le revendiquant, à un concours de nouvelles.

Le voici.