« L’homme assis dans le couloir », de Marguerite Duras
C’est au Ty-Hanok, le cinéma d’Auray, que j’ai trouvé ce petit récit de 33 pages, écrit par Marguerite Duras en 1962, à 48 ans. Ce n’est qu’en 1980, 18 ans plus tard, qu’elle le publiera sous son nom, aux Éditions de Minuit.
Est-ce la folie animale que prend une relation sexuelle, la violence du récit qui tranche avec la sérénité du paysage, qui a fait que le propriétaire de l’ouvrage a arraché la première page ? Avait-il peur, par une dédicace, un nom crayonné, que l’on puisse identifier un lecteur licencieux ? Est-ce à cause des brutales dernières pages que dénonceraient aujourd’hui — bien qu’elles aient été écrites par une femme — les mouvements contre « la violence faite aux femmes » ?
Ce texte m’a saisi. Au point de vouloir l’interpréter tant il est riche des nuances de l’amour, de la multiplicité des plaisirs, de la complexité du masochisme.
Je vous le livre donc. À vous de juger, aimer ou détester.
(25 mn)