Le retour de Boris Vian
Lire à haute voix. C’est un de mes plus grands plaisirs. Souvent seul dans le salon, parfois pour l’oreille complice de Chantal, rarement en public. Et pourtant quand le public est là tout proche, que l’on sent son adhésion, que l’on perçoit comme un écho, c’est alors que la voix se place intuitivement, que les nuances viennent naturellement, que le plaisir de la lecture est décuplé.
Quand Aline m’a proposé de lire du Boris Vian pour le 100ème anniversaire de sa naissance — Vian, l’auteur fétiche de ma jeunesse ; les vers extraits du recueil « Je voudrais pas crever » calligraphiés à l’encre de chine sur ma veste de treillis délavée — pas l’ombre d’une hésitation. Et tout de suite, dès la rédaction de l’introduction, l’envie de faire cela en duo avec Christine.
Sous l’image, le lien vers un enregistrement de ce voyage avec Boris Vian, de ce retour (1h20). Ce n’est pas l’enregistrement de la lecture à la bibliothèque. C’est donc une lecture personnelle, sans la complicité de Christine. Dommage. Ce sera peut-être pour plus tard, quand nous pourrons sortir de ce confinement.